Crédit : Eli Gagnon/Instagram |
J’aimerais cependant remettre les pendules à l’heure. Le Québec (et le Canada), bien qu’il n’est pas parfait (quel endroit l’est vraiment? À part le Danemark, mettons), est un endroit sublime où il fait bon vivre. Des milliers de gens à travers le monde donneraient beaucoup pour pouvoir vivre dans des conditions similaires à celles des Québécois - et ça inclut également des Britanniques. La raison pour laquelle moi, personnellement, je suis partie vivre au Royaume-Uni, était non seulement parce que c'était mon rêve de jeunesse, c’était aussi un véritable projet qui m’habitait et occupait mes pensées jour et nuit. C’était viscéral. Je savais depuis l’âge de 5 ans que j’allais un jour poser mes valises ici, dans mon Royaume. C’était écrit dans le ciel. Tout simplement.
Ce que je veux dire, c'est que je n’ai pas fuit le Québec, j’ai seulement répondu à cet appel insistant, j’ai suivi mon rêve. Ceci ne signifie cependant pas que je renie mes racines et que je lève le nez sur mon patelin natal. Oui, évidemment, si je dois choisir, je préfère de loin Londres à Montréal. En fait, c'est ce qui est fantastique dans tout ça : je suis incroyablement chanceuse de pouvoir avoir ce choix. Je suis chanceuse d’être née dans cette partie ultra-privilégiée de la planète et d’avoir pu choisir en toute liberté et sans (réelle) embûche de vivre dans un autre pays.
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Montréal, que j'aime pareil! Crédit : Eli Gagnon/Instagram |
En soi, vivre à Londres, ce n'est pas mieux, c'est juste différent. Préférer Londres n’enlève rien à Montréal; ça ne rend pas cette dernière moins intéressante, moins accueillante ou moins confortable. Pratiquement parlant, Montréal (ou n'importe quelle ville du Québec) est vingt fois plus confortable et abordable que Londres et ça, j’en suis bien consciente. Apprécier vivre au Royaume-Uni ne signifie pas que je méprise dorénavant le Québec. Je ne crois pas non plus avoir plus de valeur ou d'importance parce que j'habite à Londres. D'ailleurs, sur une base quotidienne, je vis plutôt de la même manière ici que de l'autre côté de l'océan. Je rencontre les mêmes irritants présents dans ma vie nord-américaine ici; le trafic, les pannes de métro régulières, les tatas sur Tinder, les nombreux problèmes raciaux, l'inégalité salariale... Il n'y a rien d'extraordinaire à vivre à Londres. Ce qui est extraordinaire, c'est qu'en habitant ici, je vis mon rêve, à moi. Toutefois, même si j’aime bien souligner les avantages de ma nouvelle vie et répéter à quiconque que je n'ai jamais été aussi épanouie qu'ici, je n’oublierai jamais d’où je viens et la chance que j'ai d'être Québécoise. Seulement, mon coeur est ici, dans mon Royaume-Uni.
Je vous laisse sur les paroles qu'une grande sage a un jour dit : don't be fooled by the rocks that I got, I'm still, I'm still Jenny (Eli?) from the block (et en fait, à part mes bijoux cheap achetés en spécial chez ASOS, je ne porte pas tant de rocks huhu).
Je vous laisse sur les paroles qu'une grande sage a un jour dit : don't be fooled by the rocks that I got, I'm still, I'm still Jenny (Eli?) from the block (et en fait, à part mes bijoux cheap achetés en spécial chez ASOS, je ne porte pas tant de rocks huhu).
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